Novembre 2022

BULLETIN INFOS PÊCHE 48 : le rapport sur les conditions du moment et les conseils du mois

Une situation de sécheresse persistante

Les dernières pluies de cette fin octobre ont données environs 10 à 20 mm nord Lozère, 20 à 40 mm sud Lozère, avec des pointes à +80 mm sur quelques rares secteurs des Cévennes méridionales. C’est donc les rivières du Sud et de l’Est de la Lozère qui ont le plus profité. Mais rien de significatif et le déficit hydrique est toujours là, – 55 % de précipitation depuis le début de l’année.

Difficile à croire mais le mois le plus pluvieux de 2022 sur Mende est le mois d’Août !!!

En deux orages, le 14 et 18 août, il est tombé 105 mm à la station Météo France de Mende-Brenoux. Tous les autres mois de l’année sont entre -40% et -80% de précipitions par rapport aux moyennes interannuelles, excepté juin qui se rapproche de la normale avec seulement -16%, mais qui fût anormalement très chaud.

Depuis l’an 2000, les années sèches étaient dans les -35 à -40%. Novembre et décembre peuvent encore inverser les résultats annuels, mais pour l’instant 2022 est un triste record, du jamais vu pour la génération 21ème Siècle !

Pour les rivières

Les secteurs de rivières qui ont reçu de l’eau récemment (versants méditerranéens), ou lors des épisodes orageux (secteur du Bès) ont eu la chance de connaître un bon nettoyage des fonds, ce qui est plutôt bénéfique à l’approche de la période de fraie. Mais globalement, la plupart des cours d’eau est encore très colmatée, avec des débits d’étiages très marqué. En espérant que les éventuelles crues d’automne, si elles arrivent enfin, ne coïncident pas avec la ponte des truites …

Pour les lacs :

L’ensemble des lacs de barrages de Lozère est à un niveau très bas, voire historiquement bas pour la saison. La pêche sur le lac de Villefort est fermée à partir du 31 octobre Les seuls qui vont rester ouverts sont les lacs de Naussac et Charpal. Pour ce dernier, l’eau est à une température comprise entre 12 et 13°, les poissons relativement bien répartis dans les couches d’eau et offre des conditions correctes pour la pêche, même depuis le bord.

Pour Naussac, c’est beaucoup plus compliqué car les lâchers d’eau continuent (4 m cube/s), le volume d’eau restant vient de passer en dessous des 60 millions de mètres cubes (soit précisément un tiers du volume d’eau) et une côte à 928,5 mètres d’altitude (côte 944.5 niveau plein). La température de l’eau oscille entre 13 et 14°, soit environ + 3 à 4° que la moyenne habituelle de la saison. Sur cette retenue, ou plutôt ce qu’il en reste, on entre pourtant dans la période favorable pour la pêche, notamment des sandres à l’aide des techniques verticales. Cependant, la mise à l’eau et le retrait des bateaux devient vraiment très délicats …

Les mises à l’eau :

On nous pose constamment la question des mises à l’eau sur Naussac et Charpal à cette période de l’année. Il est très difficile de prendre la responsabilité de s’engager à ce sujet car chaque pêcheur est équipé différemment. Certains bateaux sont beaucoup plus faciles à mettre à l’eau que d’autres. Certains véhicules peuvent s’aventurer là où d’autres ne vont pas. Etc…Autant de cas de figures qui font que la partie de pêche peut se transformer en grosse galère ou nourrir de grosses inquiétudes. Sur Naussac, le niveau descend tous les jours, aussi, un secteur sur lequel il est possible de mettre à l’eau un jour n’est plus praticable quelques jours plus tard ou simplement parce qu’il a plu, le limon devenant trop glissant. C’est un véritable casse-tête auquel personne n’échappe !

Une note positive pour Naussac :

Le faible niveau historique de cette retenue a eu pour effet de permettre, à la végétation de repousser sur de vastes secteurs. Une végétation pionnière assez diversifiée est en train de recoloniser plusieurs dizaines d’hectares qui permettront à l’avenir, on l’espère, d’accueillir le fraie des poissons au printemps et peut-être de relancer un cycle, notamment pour les brochets et les cyprinidés, dont les populations sont vieillissantes sur Naussac.