AOÛT 2024

BULLETIN INFO PÊCHE 48 : Le rapport sur les conditions du moment et les petits conseils du mois …

Ce coup-ci, l’été est bien arrivé en Lozère !

Avec lui, les fortes chaleurs et les niveaux d’eau à la baisse imposent aux pêcheurs de s’adapter.

Mais la pêche estivale reste agréable …

Comme annoncé dans notre dernier bulletin du mois de juillet, les conditions estivales ont fait un retour progressif en terre lozérienne. Si l’activité pêche est restée relativement intéressante jusqu’à présent, avec la vague de chaleur caniculaire de ces derniers jours, on sent que ça calle un peu, notamment en rivière. Mais avec un peu d’adaptation, de polyvalence et de connaissance, il reste encore possible d’avoir des résultats corrects et même quelques belles surprises.

Côté Rivières :

Cet été, les pluies orageuses se concentrent sur le quart nord-ouest du département. Les sources de la Truyère et de la Colagne bénéficient de cet arrosage régulier. Dans une moindre mesure, la Rimeize et autres petites rivières du secteur se maintiennent à des niveaux corrects pour la saison. Après chaque petit coup d’eau, le pêcheur doit savoir saisir l’opportunité pour arpenter les berges afin de profiter de cet instant éphémère mais souvent magique.

Le Mont Lozère n’est pas en reste et les bassins versants du Lot et du Tarn sont également alimentés par quelques orages d’été. Les rivières y sont certes à un niveau d’étiage, mais avec de jolis petits courants qui donnent la sensation de cours d’eau vivants et encore en belle forme.

Sur le ¼ nord-est, la situation est plus compliquée. Les débits du haut Allier et du Chapeauroux sont à la baisse, proche des seuils d’alerte sècheresse. Plus en aval, dans les gorges, le barrage de Naussac a nettement augmenté le lâcher d’eau pour le maintien d’étiage Loire – Allier. Paradoxalement, la pêche y devient compliquée car il y a presque trop d’eau pour pratiquer en toute sécurité et car cette inversion hydrologique perturbe l’activité des poissons et de l’écosystème.

Plus au sud, les rivières cévenoles subissent déjà une sècheresse plus marquée même si cela reste dans les normes de ces cours d’eau sous influence du climat méditerranéen.

La température des rivières est passé de 15-16° début juillet, à 17-18° en milieu de mois, pour désormais approcher les 19-20°C. A chaque palier franchi, l’activité des salmonidés, qui préfèrent une eau fraîche et oxygénée, diminue. Il faut donc privilégier les pêches aux coups du matin ou du soir et choisir les parcours les plus frais (il y en a …) et si possible les plus tumultueux.

Le pêcheur devra lui aussi faire attention à la chaleur et au soleil. Les waders, même respirant, ne sont plus vraiment utiles, ni confortables. Je préfère nettement utiliser des « socks » en néoprène avec mes chaussures de wading et aller directement dans l’eau avec un simple pantalon de rando en toile légère et dessous un maillot de bain type « shorty ». C’est tellement plus agréable d’être au contact de la fraicheur de l’eau qu’essayer cette tenue de pêche estivale, c’est l’adopter !!!

Pour ceux qui craignent le soleil, un teeshirt anti UV à manche longue et la classique casquette accompagnée de ses lunettes polarisantes viendront compléter la tenue. En journée, le choix d’un parcours bien ombragé en milieu forestier reste la meilleure des options pour les périodes chaudes. Enfin, pensez à faire suivre une gourde pour pouvoir se réhydrater au cours de la partie de pêche.

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En août, le pêcheur aux appâts naturels devra chercher à se procurer des « porte-bois » (larve de trichoptère) ou faire provision de sauterelles et autre mouches bleues. Le petit vers de terreau reste néanmoins un indémodable et irrésistible appât accompagné d’une plombée légère. Le pêcheur à la mouche se tournera vers les « sedges » et les petites éphémères jaune pâle, sans oublié les imitations d’insectes terrestres, avec la célèbre fourmi volante. La pêche en nymphe au fil trouve souvent sa limite dans les eaux basses de l’été. Elle doit évoluer vers des lestages légers en style « fil à plat » ou en tandem « sèche-nymphe ». Avec les basses eaux, c’est aussi la période pour pêcher en nymphe à vue dans les rivières aux eaux claires. Le pêcheur aux leurres choisira de petits modèles flottants ou « suspending » mais aussi les traditionnelles cuillères tournantes en taille 0 et 00 sur du matériel ultra-léger.

Côté Lacs :

Les niveaux des lacs commencent à baisser lentement. La pêche est correcte, voire bonne pour la saison. Les poissons carnassiers (brochets, perches, sandres) sont en train de quitter leurs postes de début d’été pour regagner le large. Aussi les pêches risquent de changer encore très prochainement avec la chaleur … à voir ce que nous réserve la météo ?

Les eaux de surface sont entre 24-25°C. Avec ces températures élevées, il est primordial de réduire au minimum le temps de manipulation des prises avant relâcher, en raison de la faible teneur en O2 des eaux de surface et de la fragilité des poissons en ces temps de chaleur.

Les lacs sont magnifiques et les paysages verdoyants. Les poissons carnassiers sont dans une phase d’abondance. Ils sont en pleine santé et mangent énormément depuis ce printemps. Les niveaux pleins permettent aux différentes espèces de cohabiter. Chacune peut se développer dans sa zone de prédilection grâce aux nombreux habitats, donc moins de prédation inter- spécifique. On ressent le bien être des milieux lacustres qui se régénèrent après deux années de souffrances.

Cette période d’abondance pour les poissons est paradoxalement très complexe pour la pêche car celle-ci a rendu les poissons terriblement capricieux, sensibles et sélectifs. Si en apparence, ils semblent apathiques, au réveil de la sieste, après avoir digéré, ils redeviennent curieux de nos leurres durant de courtes mais intenses phases d’activité. Il faut redoubler d’ingéniosité, de persévérance et de savoir-faire pour localiser les chasses et leurrer quelques poissons.

Pour la Compagnie des Guides de Pêche de Lozère,

Sébastien CABANE – www.peche-lozere.com

Bulletin édité dans le cadre de la Filière Pêche Lozère

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Un message de sensibilisation de la Fédération Pêche Lozère