BULLETIN INFO PECHE 48
Le rapport sur les conditions du moment
La météo précocement chaude et ensoleillé de ces derniers temps a provoqué une explosion d’insectes diversifiés et la végétation est à son plein épanouissement. La pêche en Lozère est désormais autorisée partout sur les lacs et les rivières, en espérant que cela dure. Faisons attention plus que jamais lors de la manipulation des poissons, qui ne supporteront pas longtemps d’être « au sec » lors de fortes chaleurs. Les précipitations et le changement de temps, beaucoup plus frais, annoncés pour ce début juin seront une bénédiction pour la nature et devraient permettre de maintenir des conditions favorables à la pratique de la pêche.
Comment vont les rivières ?
Après de bons débuts mi-mai, les niveaux d’eau ont rapidement baissés, changeant les heures de pêche. De bons coups du matin et du soir se sont alors présentés, mais la pêche en journée a été plus compliquée sauf sur quelques secteurs bien particuliers.
Sur le Lot et la Colagne les niveaux restent corrects mais bas pour la saison. En fonction des moments de la journée, l’activité des poissons peut se faire à tous les étages et de façon irrégulière.
Sur le haut Tarn, en altitude, la pêche est assez régulière sur toute la journée avec beaucoup de sedges. Plus en aval, peu d’activité en journée mais de beaux coups du soir avec de très belles éclosions d’éphémère. Dans les gorges du Tarn et de la Jonte, les niveaux d’eau restent bons, il y a peu de canoës, par contre beaucoup de vent ! Le meilleur de la pêche s’est fait sous l’eau, en nymphe et aux appâts naturels.
L’Altier et le Chassezac souffrent avec des niveaux d’eau assez bas et peu d’insectes.
Sur le nord Lozère, côté Rimeize et Truyère, l’activité en sèche a été bien meilleure, avec beaucoup d’insectes et les truites étaient bien actives. Concernant le Chapeauroux, le manque d’eau est terrible sur le haut ; en aval c’est un petit peu mieux. Sur l’Allier amont les coups d’eau des derniers orages ont fait remonter le niveau. Mais dans les gorges, l’Allier, en dessous du lac de Naussac, profite déjà des lâchés d’eau pour stabiliser le niveau d’étiage depuis fin mai !
Chez la vie aquatique, c’est la période des ecdyo, danica, ignita, sedges, … Et, en parallèle, il commence à devenir fréquent de voir en journée une belle truite se propulser sur un banc de vairons/goujons qui passerait trop près d’elle. Ainsi les pêches de pleine eau (nymphe, streamer et leurre) peuvent aussi se montrer relativement efficaces. Malgré ces contraintes hydrologiques, les poissons sont bien dodus et en pleine forme nous offrant de superbes combats.
Comment vont les lacs ?
Les lâchers d’eau ont commencé sur Naussac fin Mai alors que le lac n’était pourtant pas encore plein, ce qui laisse aussi craindre un étiage sévère. La pêche au brochet est encore aléatoire, avec quelques rares beaux poissons. Les sandres ont frayé dans de bonnes conditions et commencent à sortir des zones de fraie. Ils sont disséminés un peu partout sur le lac, façon propre à une espèce en fin de phase expansive. Les perches semblent effectuer un discret retour, et permettent de renouer un peu avec les techniques propres à cette espèce.
Les lacs d’Aubrac sont bien réveillés avec de très beaux brochets au rendez-vous. Les perches commencent juste à être actives.
Quant à Charpal, le « no-kill » vient d’ouvrir, annonçant une présence de pêcheurs conséquente… La rançon de la notoriété de ce superbe plan d’eau, parfois un peu trop convoité et où certains jours, la pression de pêche peut rendre les captures de poissons trophées bien compliquées.
Pour la Compagnie des Guides de Pêche de Lozère,
Alexandre BURTIN